Les livres, c'est un peu comme la musique. On les avale sans modération par périodes, et puis de longs moments de diète comme on a besoin de piano, de violoncelle et de chansons en alternance avec la soif d'un désert de silence presque absolu. Oser soi même un jour jouer avec les mots, les extirper du vide, les bazarder comme on abandonne à contre cœur, les faire s'entrechoquer dans la dissonance, et presque pouvoir enfin les apprivoiser. Pourtant reprendre encore et encore les petits exercices de contorsion.
« Les grandes révélations qu’un homme reçoit dans sa vie sont rares, une ou deux le plus souvent. Mais elles transfigurent, comme la chance » Albert Camus
Préface de Les îles, Jean Granier,
L'imaginaire Gallimard